Superfuret épisode un: l'armée des ombres ( pv rodrick)

Summer ne savait pas ou elle était ni ou elle allait, seul demeurait une impression étrange, lugubre et ténébreuse de déjà vu: peut être dans un cauchemar il n'y a pas si longtemps. Sa peau Parcourut de frissons se tendait vers les murs tandis que les doigts fins de sa main gauche cherchaient un chemin, un point d'accroche pour continuer sa longue descende de ses escaliers interminable, horrifiants.
Les talons de ses escarpins frappaient malgré tout en douceur la pierre grise de ce lieu étrange, répercutant et déformant en écho les sons en quelque chose d'étrange et de complètement désordonné.

Le poing droit serré contre sa poitrine, elle avait Angélique sous son coude, la bannière en cuire de son étuis lui scindant sa petite poitrine raffermie par le refroidissement de cette cave.

" - Je ne suis pas seule qu'il m'a dit l'autre jour... je ne suis... si putain je suis affreusement seule... papa! Papa ou es-tu? je te cherche... Ou es-tu?"

Elle s'accroupie quelque seconde, les larmes aux yeux, totalement désemparée, plus aucune trace d'espoir dans ses yeux ternis par l'épuisement et le choc émotionnel. Elle finit par s'asseoir sur l'une des marches de pierre et a savoir si les hommes qu'elle avait questionnés la veille ne lui avaient pas mentis.

Mr Zahova, son père, aurait peut être trouvé sa mère, Cécilith ici, à Westeria mais non pas en tant que femme mais démone.
Elle aurait convaincu son ex-mari à devenir un de ses fervents chercheurs de gloire et de richesse pour l'état et les groupes différents qu'elle jouissait de diriger, ici à Westeria et bien sur, à Dyonisis.
Son père serait donc ici, enfouit dans les catacombes de cette cave putride et malfamée, son corps ou son âme certainement disséqué par la science pour qu'il en soit robotisé.

Robotisé... ce mot arracha un autre flot de pleurs à notre célèbre violoniste Eurasienne, qu'ont-ils fais de Mr Zahova et dans quel but?
Summer était courageuse et non pas téméraire, elle n'avait aucune notion d'armement, enfin, elle savait grâce à une belle amie qu'elle avait connue sur le tas, se servir d'un pistolet et décocher de bons coups de pieds et de poings dans la gueule mais c'était tout. Rien de bien... convainquant entre autre, son arme était et sera toujours la séduction des sens et des émotions par la musique.

" - Tu m'avais promis de me livrer tes plus beaux concerts privé il y a un mois, t'en souviens-tu, Summer?"

Elle écarquilla les yeux de surprise, recula et trébuchait sur l'escalier de derrière avant de débouler tout l'escalier sur ses fesses.
Elle portait sa robe habituellement noire de concert, en soie moderne créer par sa mère à l'occasion de son tout premier concerto en Eurasia. Elle galbait ses formes en lui donnant des jambes interminable, pour une jeune fille de seize ans, on aurait pu lui donner plus... si seulement ses cheveux avaient étés proprement brossés, lavés et que son visage n'était pas souillé par ses larmes.

Elle se massa le cul en clignant plusieurs fois ses yeux sans comprendre d'ou venait la voix, qui lui était pourtant si famillière!

*Tu auras ma compagnie, sous forme d'une ombre dans ton dos, tu m'auras toujours à coté de toi, écoutant tes misères, tes confessions et pouvant me jouer tes fabuleuses musiques. Ton souhait est différent des autres, beaucoup essayent de s'éloigner du diable que je suis, toi, tu m'auras du début à la fin. Derrière toi, de manière sinistre et chaleureuse.*

" - Oh merde..."

Délicatement, ses yeux roulant dans leurs orbites, elle tourna sa tête gracile pour observer son ombre quand tout à coup...
Elle cria, d'un cri strident qui aurait pu réveiller les morts, ébranlant les murs et se répercutant en échos jusqu'au plus profond de la cave du secteur des recherches interdites.

Superfuret épisode 1

• Chapitre Ier: Le feu dans l'obscurité •

Cette histoire remonte à déjà quelques mois, à peine quelques jours après la rencontre entre Rodrick et le diable lui-même, avant encore sa rencontre avec moi, une histoire qu’il m’a conté, un nouveau visage qu’il avait croisé et dont il se souviendrait. Il était toujours en Westeria, se devant de rencontrer un contact dans le secteur des recherches interdites afin de mener une enquête sur une potentielle arme inconnue au sein de la zone. Connu par certaines figures du lieu comme étant un ancien technicien de haut rang, bien que déchu de son titre, il fût rapidement appelé afin de quérir son aide, appel auquel il répondit favorablement dans l’espoir d’en apprendre plus sur la confrérie qu’il pourchassait déjà à l’époque. Il était seul alors qu’il se dirigeait vers le point de rendez-vous où il devait rencontrer son contact afin de pouvoir passer sans trop de difficulté les gardes qui tenaient l’entrée car bien entendu, lui n’était pas admis en ces lieux compte tenu de sa position déchue suite aux évènements que tout le monde connait au sein des étages les plus élevés de la tour Bicéphale et au secteur interdit. Comme à son habitude pile à l’heure, le jeune homme fît signe à son ancien collègue qu’il était là et s’approcha de lui léger sourire aux lèvres.

- Me voilà, j’espère que tu as quelques informations à me donner avant de me lancer tête la première dans cette folle aventure dont tu m’as parlé.

- Sache d’ores et déjà que tu es à la recherche d’un homme dont le corps a été modifié afin d’en faire une machine qui pourra servir d’arme. Il se trouve au sien du secteur des recherches interdites, mais pour des raisons qui me sont inconnues, personne ne se lance à sa poursuite malgré sa dangerosité.

- Fort bien, dis-moi simplement si j’ai carte blanche.

Le jeune trentenaire n’eut pas besoin de plus qu’un signe de tête de la part de son ex-camarade de travail pour comprendre que la réponse était oui, il se mit donc en route en sa compagnie vers l’entrée qu’il allait emprunter pour pénétrer dans les lieux de son enquête. Equipé comme toujours de ses trois armes létales, soigneusement dissimulées, il saluait les gardes alors qu’il suivait son informateur. Rodrick connaissait déjà le secteur des recherches interdites comme sa poche au vu du grand nombre de fois où il fût amené à venir en ces lieux. Au bout de quelques minutes de marche, l’ancien technicien salua son camarade et le laissa sur place afin de se diriger vers des escaliers peu fréquentés, afin de passer inaperçu aux yeux des habitués de l’endroit, il dévala quelques rangées d’escaliers avant de finalement s’arrêter pour poser ses fesses sur le sol et sortir de sa sacoche le dossier de la personne qu’il recherchait afin de l’examiner rapidement et tenter de glaner quelques informations supplémentaires afin de se parer au potentiel combat qui pourrait avoir lieu.

Alors que le silence régnait dans les quelques mètres de sécurité que Rodrick avait levé, le bruit d’une personne chutant vint troubler le calme environnant. Une femme à la chevelure de feu venait de s’écrouler dans la dernière rangée d’escalier qu’il avait lui-même emprunté quelques instants auparavant. Tournant le regard vers elle, il remarqua qu’elle parlait seule et ne se préoccupa donc pas de cette vraisemblablement folle demoiselle jusqu’à ce que cette dernière se mette à hurler comme une hystérique au point de faire sauter les tympans du jeune Westerien hors de ses oreilles.

- Hé espèce de sale hystérique, tu ne veux pas arrêter de gueuler non ? Il y en a qui bossent ici ! Et puis qu’est-ce que vous foutez ici ?

Rodrick détestait qu’on trouble le silence qu’il cherchait dans ce genre de moments et il ne se cachait pas de le faire savoir. Restait à espérer que cette jeune folle à lier ne crierait pas de plus belle.

Apeurée, le premier réflexe de la jeune femme fut de se mettre en boule, une fois après avoir hurlé de tout son soul. La voix ténébreuse qui surgissait du mur, ou plutôt de son ombre, faisait croître l'angoisse et la peur qui la hantait déjà depuis quelques heures. L'angoisse de retrouver son père après une longue absence, mais aussi la peur qu'il ne la reconnaisse pas. D'après la personne à qui Summer avait soutiré les informations, Monsieur Zahova s'était retrouvé entièrement à la merci d'une mécanique de dernier cri, devenant un homme machine sans aucun scrupules, ni sentiments.

Un homme qui ne la reconnaîtrait pas et n'hésiterait pas à la massacrer elle, ou qui que ce soit d'autre s'il en avait reçut l'ordre.
Mais de qui l'ordre émanait-il? Relevant le bout de son nez frémissant et de ses yeux larmoyants, curieuse comme une chatte, elle jeta un regard dévolu vers la voix humaine qui venait de lui demander poliment -ni plus ni moins- de fermer sa gueule.

Oubliant de ce fait son ombre sadique, ricanante, Summer poussait sur ses avant-bras pour se retrouver de nouveau debout, son étuis en cuivre de violon dans sa main, le pan de sa robe noire de concert dans l'autre, elle se précipitait vers la voix qui ne devait pas être loin.
En effet, elle eut juste à contourner un mur pour voir qui était son interlocuteur et figer un sourire mi figue-mi raisin en le voyant.
Il ne lui aspirait aucune confiance, à ça... elle commençait même à reculer doucement, serrant son étuis entre ses bras, sa bouche entre-ouverte, les yeux écarquillés pour revenir vers les marches de l'escalier.

" - Ne te fies pas aux apparences, toi même tu es la plus jeune et de loin la plus remarquable des artiste de ces mondes. Souviens-toi de notre pacte, lui doit très certainement se souvenir du sien... ahahahahaaa!"

Sous les pieds de la jeune fille, l'ombre prit une ampleur considérable, dotée de cornes et de cheveux aussi longs que libre, là ou Summer avait ses cheveux attachés en queue de cheval, malgré quelques mèches qui lui obstruaient ses iris Viride.
Elle déglutissait bruyamment avant de soupirer et de regarder ses pieds, sans prononcer aucun bruit, ses mots se tarissaient en d'infimes sanglots qu'elle aurait vomit si elle n'avait pas fait cette rencontre, Sa rencontre.
L'ombre se projetait sur les murs pour finir par disparaître dans un silence terrifiant, plongeant la cave dans une atmosphère encore plus morbide qu'elle ne l'était.

La respiration saccadée, Summer serrait les dents avant de se décider à avancer et de rejoindre l'homme vivant qui l'avait engueulé. Elle évita son regard, toujours perchée, son regard dirigé vers ses orteilles, avant de murmurer d'un ton presque inaudible, chaque mots lui arrachant un gémissement de douleur à chacune de ses prononciations.

" - Suis désolée.... ..cherche m..n père, Peter Zahova. ... été... enlevé.... dev'nu machine. Il va .... mourir? "

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